A Bruxelles, les feuilles mortes ne se ramassent pas qu’à la pelle !
Avec l'automne en plein essor, les rues de la Région de Bruxelles-Capitale se parent d'un dégradé chaleureux de jaune, brun, et orangé. Cependant, cette saison pittoresque apporte aussi son lot de défis en matière de propreté urbaine, avec les feuilles mortes jonchant les trottoirs et les rues.
Lutte contre l'encombrement par les feuilles mortes : Bruxelles-Propreté et les communes.
Bruxelles-Propreté, l'agence régionale, déploie une équipe spécialement dédiée à la gestion des feuilles mortes. Sur les voiries régionales, couvrant 15% du territoire bruxellois, sept personnes travaillent quotidiennement de la mi-octobre à la mi-décembre. Leur mission est d’aspirer les feuilles mortes qui encombrent les voiries, à l’aide d’un tracteur capable de compacter entre 30 et 50 mètres cubes de feuilles mortes, une tâche cruciale pour maintenir les rues dégagées.
L'intervention de Bruxelles-Propreté est prioritaire lorsque les feuilles mortes entravent le passage des trams.
Pour le reste, c'est aux communes qu'incombe la responsabilité du déblayage. Ces dernières mobilisent d'importantes ressources, surtout sur les axes critiques près des parcs ou à forte circulation, que ce soit pour les cyclistes, les piétons ou les automobilistes.
Responsabilité citoyenne et innovations vertes
Sur les trottoirs, la loi stipule que chaque habitant est responsable de l'entretien de son propre espace, y compris le ramassage des feuilles mortes. Afin de réduire l'utilisation des sacs verts, plusieurs communes ont adopté des solutions créatives, telles que des cages dédiées au dépôt des feuilles. À Jette, cette initiative, mise en place il y a quatre ans avec dix cages, a depuis triplé, totalisant désormais 40 cages dispersées dans toute la commune.
Anderlecht a également embrassé cette approche en installant 69 bacs sur son territoire. Cette initiative s'inscrit dans le cadre du projet Carbone, coordonné par l'ULB. Ce projet vise à recycler les déchets végétaux en compost, offrant une alternative riche pour le sol. En plus de servir à l'agriculture locale, le compost généré nourrit les plantations communales. Actuellement déployé dans quatre communes bruxelloises et chez Bruxelles Mobilité, le projet Carbone envisage une expansion à l'échelle régionale après une évaluation de son efficacité.